A ma douce maîtresse
Passant la course du soleil, Sur la maison, je veille, Prêt à bondir séant, Aux moindres bruissements,
Sur mon coussin de soie, Je règne sous mon toit, Toutes griffes dehors, Je réserve mauvais sort,
Au potentiel ennemi Qui me croit endormi, Chaleureux et tout miel Pour qui n'ombrage mon ciel,
Ronronnant au bonheur Des caresses à mon cœur, Dès ronde de lune, Je chante ma fortune,
Promenant mon regard Au rang de tes égards, |
Dors! Ma douce maîtresse! Car, même si je paresse
Au coin des chaudes braises, En boule sur la chaise, Mes sens sont en alertes, Et je ne suis pas, certes!
De ceux qui s'enfuient Lorsque s'en vient la nuit. Attendrie par mon minois, Tu veilles aussi sur moi,
Sache qu'à nous deux Il n'est pas plus heureux Couple de bons amis, Que puisse réunir la vie,
Et tant que nous serons liés Par cette complice amitié, Rien ne pourra venir Rompre mon doux plaisir!
Ton Chat, |