Yacinth

Yacinth

La muse féline


Edouard

Passe, lent, le temps.

Reste le souvenir de toi.

Vaste est l'océan

De mes larmes et émois.

 

Ma main caresse le vide

Que tu laisses, si pesant!

Ta fourrure, noire, olive,

Manque à mes tourments!

 

Je crois, parfois, t'entendre

Miauler à mon oreille.

Mais c'est me méprendre.

Et dur est le réveil!

 

Injuste, la vie m'a privé

De tes ronrons chaleureux

Et des heures passées

A partager tes jeux.

 

J'ai savouré ton amour

Offert sans retenue.

Et tes pattes, velours,

Embrassé à nues.

 

De chat, tu n'avais

Que la belle allure.

De nous, tu étais

Plus humain de nature.

 

Mon cœur te pleure,

Meurtri de ton absence.

Ô sournoise douleur!

Source de mes errances.

Se noyer dans ton regard

M'est, à jamais, interdit.

Revenir à ton départ,

Blesse mon esprit!

 

Je cherche ton image

Aux abîmes de mon être.

M'accroche à doux mirages.

Tu n'es plus à la fenêtre!

 

Entre pitreries et tendresse

Naissaient éclats de rire.

Tu savais faire sagesses

Mes humeurs, les pires.

 

Lorsque tu dormais,

Contre mon ventre, blottis.

Moi, je m'éternisais

Dans un troublant oubli.

 

A mon épaule, juché,

Tu découvrais le monde.

Curieux d'y contempler

La moindre seconde.

 

En mon for, je puise

La force d'un semblant.

A y croire, m'épuise.

Faux sont ces instants!

 

Quel est ce fou désir

De t'y vouloir encore?

Quand ton âme respire

A travers ce qui dort!

 

Mi Neth,


27/04/2022


Gouttes de pluie

Sous la langue, passer sa patte

Et derrière l'oreille, la glisser

Une fois,

Lentement, le temps se gâte,

Le ciel, de gris, s'est coloré,

Sous la langue, passer sa patte

Et derrière l'oreille, la glisser

Deux fois,

Au loin, l'orage gronde, éclate,

De sa foudre, il fend l'empyrée,

Sous la langue, passer sa patte

Et derrière l'oreille, la glisser

Trois fois,

En quête d'asile, chat se hâte,

Fuyant la venue de l'ondée,

 

Mi Neth


07/01/2024


L'aube des chats

 

J'ai écris ce petit conte pour chat à l'intention d'une amie, à qui je pense de temps à autres, Le rôle du soupirant était joué par Dior un superbe gougoutte et Choupinette d'amour, comme l'appelait sa môman, une adorable devon rex, jouait la belle,

 

Alors que Dame Choupinette,

Songe aux bois dormants,

Au chaud sous la couette,

Entre son galant:

 

"Dormez-vous ma belle?

Le soleil est levant,

Sortez de vos dentelles!

Allons! C'est le printemps,

-Dior! Mon prince!

-Il n'est point l'heure!

Notre belle province,

Attendra nos faveurs!"

 

Ainsi, notre charmant,

Laisse sa douce endormie,

Et s'en retourne, séant,

Attraper des souris!

 

Ses Altesses Dior et Choupinette,


07/01/2024