Tourne la clef
Et voilà, comme chaque fois, La porte s'est encore refermée Derrière elle, me laissant seul, Je vais avoir du temps à occuper, Quelques heures rien qu'à moi,
D'abord, explorer les recoins, Puis s'étirer, se toiletter, boire, Déposer un cadeau dans la litière, Aux fenêtres et baies, aller voir, Si je l'aperçois arriver au loin,
Bouder l'assiette de pâté, Humer le bol de croquettes, Et d'une patte nonchalante, Les envoyer sur la carpette, Rouler, bouler, se disperser,
Bondir sur cette proie factice, Sortie de son bel emballage, Courir me poster à l'affût, Surveiller alentours et parages, Que ne vienne le vil malice, |
Finir par m'étendre d'ennui, Pour une très longue sieste, Rêver de gambader aux bois, A mon antan revenir preste, Avant que ne s'ouvre l'huis,
Et qu'à nouveau n'apparaisse, Son charmant et doux sourire, Appréciant mon félin accueil, Retrouvailles vécues avec plaisir, Partage d'une aimante maîtresse,
Signé, ton chat qu'en vilaine! Tu as soumis à longue attente, Pendant qu'à savoir où et quoi Tu as bien pu y faire, méchante! T'excusant de la même rengaine,
Mais vois, je suis de bon esprit, Je me fais guimauve et placide, Te joue de mon bluffant regard C'est que ma gamelle est vide, Et cri du ventre chasse bouderies,
Le chat de la maison, |